Les maladies thyroïdiennes
L’hypothyroïdie
L’hypothyroïdie correspond à un ralentissement du fonctionnement de la glande thyroïde, qui ne produit pas suffisamment d’hormones. Cela entraîne une baisse générale du métabolisme, pouvant se traduire par une grande fatigue, une prise de poids inexpliquée, une sensation de froid constant, une peau sèche, des troubles de la concentration ou une humeur dépressive.
Elle peut être d’origine auto-immune (maladie de Hashimoto), liée à une chirurgie de la thyroïde ou à un traitement à l’iode radioactif. Le traitement repose généralement sur la prise quotidienne d’hormones thyroïdiennes de substitution (lévothyroxine), à ajuster selon les besoins individuels.
L’hyperthyroïdie
À l’inverse de l’hypothyroïdie, l’hyperthyroïdie est causée par une production excessive d’hormones thyroïdiennes, ce qui accélère le métabolisme. Les personnes atteintes peuvent ressentir une nervosité inhabituelle, des palpitations, une perte de poids rapide malgré un appétit augmenté, une intolérance à la chaleur, des troubles du sommeil ou encore des tremblements.
Cette affection peut être due à la maladie de Basedow, à un nodule toxique ou à une thyroïdite. Le traitement peut inclure des médicaments antithyroïdiens, de l’iode radioactif ou une chirurgie, en fonction de la cause et de la gravité des symptômes.
La maladie de Hashimoto
auto-immune. Elle se caractérise par une attaque progressive de la glande thyroïde par le système immunitaire du patient, ce qui conduit à une destruction de la glande et, à terme, à une hypothyroïdie. Elle peut évoluer silencieusement pendant des années avant de provoquer des symptômes.
Certaines personnes remarquent une fatigue intense, une prise de poids, une peau sèche, ou des troubles cognitifs. Elle est diagnostiquée par des analyses sanguines montrant un taux élevé d’anticorps antithyroïdiens (anti-TPO). Le traitement consiste à compenser le déficit hormonal par une supplémentation adaptée.
La maladie de Basedow
La maladie de Basedow est une maladie auto-immune responsable d’hyperthyroïdie. Elle touche plus souvent les femmes et peut se manifester de manière brutale. En plus des symptômes classiques de l’hyperthyroïdie, elle peut entraîner une ophtalmopathie (yeux globuleux, larmoiements, inflammation des paupières), parfois sévère.
Elle est causée par la présence d’anticorps stimulant de façon anormale la thyroïde. Le traitement peut combiner médicaments antithyroïdiens, iode radioactif, chirurgie et soins ophtalmologiques si nécessaire. Un suivi régulier est crucial pour adapter la prise en charge au fil du temps.
Les nodules thyroïdiens
Les nodules thyroïdiens sont des formations localisées au sein de la glande thyroïde. Ils sont très fréquents, surtout après 50 ans, et sont dans la grande majorité des cas bénins. La plupart sont découverts fortuitement lors d’un examen ou d’une échographie du cou.
Certains nodules peuvent produire des hormones en excès ou provoquer une gêne mécanique (gène à la déglutition, sensation de masse). Leur évaluation repose sur l’échographie et parfois une cytoponction pour écarter un cancer. Le traitement dépend de leur taille, de leur activité hormonale et du risque éventuel de malignité.
Le cancer de la thyroïde
Le cancer de la thyroïde est relativement rare et, dans la majorité des cas, il présente un bon pronostic. Il existe plusieurs formes : papillaires (les plus fréquents), folliculaires, médullaires et anaplasiques. Les signes peuvent être discrets : apparition d’un nodule, modification de la voix, gêne au niveau du cou.
Le diagnostic repose sur l’échographie, la ponction et l’analyse histologique. Le traitement principal est chirurgical (thyroïdectomie), souvent suivi d’un traitement à l’iode radioactif. Un suivi à long terme est indispensable pour surveiller les éventuelles récidives et adapter le traitement hormonal substitutif.